"Shikin haramitsu
daikômyô. "Dans chaque chose que nous faisons il y a un enseignement à
tirer". C'est ainsi que commencent et finissent les séances d'entraînement
au dôjô."
C'est ainsi que débute
le livre d'Arnaud
Cousergue, L'esprit du geste. De fait, il faudrait citer
l'ouvrage dans son intégralité tant il porte en lui de l'essence des arts
martiaux et de la sagesse. Je ne résiste d'ailleurs pas à le citer encore :
"... la maîtrise du mouvement n'était pas le but de la pratique martiale mais
un simple intermédiaire pédagogique permettant de s'ouvrir à des choses plus
essentielles. Car l'art martial n'est pas qu'une suite complexe de coups, de
projections et de torsions. C'est une école de vie, dont l'enseignement est
très proche à certains égards de celui d'une religion. Le budô, conçu comme
tel, est un outil de développement extraordinaire qui peut transcender l'humain
et l'amener à un niveau supérieur".
Des précisions sur la
nature des arts martiaux à travers les âges, sur l'aspect purement sportif de
certains retenu aujourd'hui... seront offertes au lecteur. Je lui laisse le
soin de découvrir toutes les notions inhérentes au sujet abordées au fil des
pages : "l'étrangeté" du (ou au) Japon, l'erreur, le combat, le temps
qu'il fait, la chance, la sincérité, le vide, le sens, le chaos, "la
progression du geste à l'esprit du geste", "... jusqu'à ne rien faire
et que rien ne soit fait"... pour "survivre tout en restant
opérationnel"... et "rester bien vivant".
Comme nous l'indique
l'auteur, tentons d'allier les modes de pensée occidental - fondé sur le
"je pense donc je suis"- et oriental, où "de l'action naît la
réflexion". Nous aurons fait alors un premier pas (celui qui coûte le plus
?) pour découvrir que dans toutes les sagesses l'on cherche ce "quelque
chose d'indéfinissable"... et que l'on peut ne pas le faire seul, mais
avec un senseï, un
professeur, qui nous montrera le chemin... Chemin qu'il nous faudra toutefois
arpenter par nous-même.
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